
Cosleeping : définition, histoire et pratique dans le monde
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En France, le mot cosleeping fait encore beaucoup parler. Il suscite autant d’inquiétudes que de débats passionnés. Pourtant, dormir avec son bébé n’a rien d’exceptionnel : c’est une pratique ancestrale, universelle, et encore aujourd’hui la norme dans de nombreux pays du monde. Le problème, c’est que dans nos sociétés occidentales, on l’associe trop souvent uniquement aux risques, sans expliquer comment le rendre sécuritaire.
Qu’appelle-t-on cosleeping ?
Le cosleeping, c’est le fait de dormir à proximité de son bébé, dans le même lit. En réalité, la majorité des parents pratiquent du cosleeping sans même mettre ce mot dessus, simplement parce que c’est instinctif : les bébés ont besoin de proximité, et les parents ont besoin de repos.
Une pratique ancestrale
Depuis la nuit des temps, les bébés dorment avec leur mère. Dans les sociétés traditionnelles, l’idée même de poser un nouveau-né seul dans une pièce isolée est impensable. Le cosleeping est avant tout un comportement biologique : un bébé est programmé pour rechercher la chaleur, la respiration, le battement du cœur de sa figure d’attachement. C’est ce qui lui permet de se sentir en sécurité et de réguler ses fonctions vitales.
Le cosleeping dans le monde
Aujourd’hui encore, le cosleeping est majoritaire dans de nombreux pays. En Asie par exemple, dormir avec son enfant est non seulement courant mais valorisé : au Japon ou en Corée, il est habituel que toute la famille partage le même espace de sommeil. Dans les pays nordiques, il est aussi encouragé, mais toujours accompagné de recommandations de sécurité précises.
À l’inverse, en France et dans une grande partie de l’Europe occidentale, le cosleeping est souvent perçu comme un tabou. On conseille rapidement aux parents de “ne jamais dormir avec bébé”, au nom de la prévention de la mort subite du nourrisson (MSN). Pourtant, de nombreuses études internationales montrent que ce ne sont pas le cosleeping en lui-même qui est dangereux, mais bien les conditions dans lesquelles il est pratiqué.
Pourquoi est-il encore mal perçu ?
Cette méfiance vient en partie d’une culture de l’indépendance précoce : on valorise beaucoup l’idée que bébé doit “apprendre à dormir seul”. Le discours médical, par prudence, met souvent en avant le risque sans expliquer qu’il existe des solutions simples pour sécuriser le sommeil partagé. Résultat : beaucoup de parents culpabilisent, ou pire, s’endorment accidentellement dans des conditions non sécuritaires, faute d’informations fiables.
Conclusion
Le cosleeping n’est pas une pratique marginale ni moderne : c’est un mode de sommeil ancestral, naturel et toujours pratiqué par des millions de familles dans le monde. En réalité, la vraie question n’est pas “faut-il dormir avec son bébé ?”, mais “comment le faire en toute sécurité ?”. Et c’est précisément là que l’information, la prévention et les outils adaptés changent tout.